SolarArcticPassage , une porte s’ouvre …. sur un nouveau concept

Première navigation en kayak propulsé à l’énergie solaire dans les régions polaires réussis pour l’éco-explorateur Raphaël Domjan et la navigatrice Anne Quéméré. Malheureusement, des conditions météorologiques défavorables les obligent à rebrousser chemin.

Ils en avaient rêvé… Raphaël Domjan et Anne Quéméré s’étaient élancés dès le début du mois de juin pour une traversée du passage du Nord-Ouest à bord de deux kayaks dont l’un propulsé à l’énergie solaire.
Ils avaient dû attendre que les glaces leur ouvrent leur passage, puis s’étaient frottés à de forts vents contraires, mais envers et contre tout ils avaient réussi à parcourir 180 kilomètres en Mer de Beaufort. Les mauvaises conditions météorologiques actuelles ont malheureusement eu raison d’eux.
Tandis qu’ils attendent une éclaircie pour rebrousser chemin et faire route sur Tuktoyaktuk, ils savourent malgré tout cette première navigation solaire polaire effectuée dans une région pour le moins extrême.
Quéméré AnneLe 30 juin dernier, après avoir attendu deux semaines que les glaces ne se libèrent, Raphaël Domjan et Anne Quéméré quittaient le petit village de Tuktoyaktuk au nord du cercle Arctique pour débuter leur expédition à bord d’un kayak propulsé à l’énergie solaire pour l’éco-explorateur Suisse, et d’un kayak standard pour la navigatrice Bretonne. Leur objectif : la traversée du Passage du Nord-Ouest.

Naviguant dans des conditions peu favorables et souvent freinés dans leur course par des vents contraires, ils réussirent malgré tout à rejoindre Atkinson Point à 180 kilomètres de navigation de leur point de départ. Les glaces, bien qu’encore présentes, étaient déjà sur le déclin, l’été ayant été particulièrement précoce cette année.

Profitant de cette escale plus que bienvenue dans une petite cabane en bois, ils s’accordèrent une journée de répit afin effectuer quelques réparations mineures. Mais cette journée de «pause» pris une toute autre tournure lorsque les conditions météo se renforcèrent brusquement contraignant Raphaël et Anne à rester confinés à terre. Ici, les glaces et le temps sont maîtres dit-on, ils en savent quelque chose désormais.

Car, après deux semaines de repos forcé, les deux kayakistes en sont au même point, et chaque jour, les yeux rivés sur les bulletins météorologiques, ils ne peuvent que constater l’évidence : aucune amélioration n’est à envisager dans l’immédiat. C’est désormais une guerre des nerfs qui s’est mise en place et Dame Nature semble vouloir tout faire pour remporter cette bataille.

Ce matin, après s’être longuement concertés, et face aux maigres possibilités qui s’offraient encore à eux, les deux navigateurs ont pris la décision d’attendre la prochaine éclaircie et de mettre le cap sur Tuktoyaktuk. Ils ont suffisamment de vivres et d’eau pour parcourir le chemin inverse par leurs propres moyens.

Il n’en demeure pas moins que la démonstration des possibilités d’utilisation de l’énergie solaire dans les régions polaires est déjà une belle victoire. Reculer dans ce genre de tentative qui repousse les possibilités de l’utilisation de l’énergie solaire à leur limite fait partie intégrante de l’aventure.

En effet, en quelques mois Raphaël Domjan a réussi la prouesse, accompagné de ses indispensables partenaires, de mettre au point le prototype d’un kayak solaire, prototype qui a effectué son baptême du feu en Mer de Beaufort dans le cercle arctique sur une distance plus qu’honorable.

Ainsi une porte s’ouvre sur un nouveau concept et une première a été réalisée, grâce à la dynamique d’une belle équipe.

Raphaël Domjan et Anne Quéméré espèrent regagner « Tuk » sans trop de difficultés. Ils mettront ensuite le cap sur Montréal qu’ils rejoindront par la route, avant de regagner la Suisse pour l’un et la Bretagne pour l’autre. 

Suivre l’aventure en direct sur http://www.raphaeldomjan.com/arctic/

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